Récemment, j’ai compris pourquoi je faisais faire du sport à mes enfants et surtout, j’ai compris à quel point ça me rendait fière.
Mes enfants sont tous les deux TDAH et ont un énorme besoin de bouger. Bon, ils ne retiennent pas du voisin, mais quand même. Une chance que je suis capable de les suivre! Le sport a toujours fait partie de la vie de mes parents, de la mienne et de celle de mon frère. Donc, depuis qu’ils sont tout petits, mes enfants ont essayé plusieurs sports : gymnastique, karaté, natation, baseball, patinage de vitesse, plongeon, etc. Par contre, chacun d’eux a eu un parcours bien différent… Pour mon grand, qui a maintenant 11 ans, les choses ont été plutôt faciles. Mais on ne peut pas en dire autant de son petit frère.
Pour vous donner un exemple, mon grand, l’été de ses 6 ans, après avoir franchi tous les niveaux de baseball alors qu’il lui restait au moins une saison dans le Rallye Cap (4-7 ans), a décidé d’essayer le soccer au lieu de « perdre son temps avec des bébés »! Et après 2 ans à s’amuser sur le terrain comme s’il avait fait ça toute sa vie, il a intégré l’équipe de compétition de notre coin. Cette année, en plus d’évoluer pour l’équipe AA, il est en sélection pour représenter la région de Laval en U-13 aux Jeux du Québec 2016. Je suis une maman fière, il va sans dire, mais disons que certains enfants l’ont plus simple que d’autres!
Je dois l’avouer, pour faciliter ma vie de maman constamment à la course, tant la semaine que les week-ends, j’ai toujours inscrit mes enfants aux mêmes sports. Plus facile pour maman, oui, mais pour les enfants, pas certaine! Mon plus jeune (8 ans), quant à lui, l’a toujours eu plus difficile. Il a toujours vécu dans l’ombre de son frère à qui tout réussit, tant en sport qu’à l’école. Son TDAH lui cause plus de problèmes de concentration qu’à son frère et, surtout, son estime de lui en a pris un sérieux coup à force de subir les comparaisons évidentes des entraîneurs (et malheureusement de ses parents aussi parfois… personne n’est parfait!).
Ceci dit, depuis qu’il a 3 ans, Fiston rêvait de jouer au football comme l’avait fait son papi jadis. Mais malheureusement pour lui, ça ne « fitait » pas dans notre horaire! Son frère jouait au soccer et j’aurais donc aimé que lui aussi joue au soccer. Ça aurait été tellement plus simple! Et surtout, je le croyais, moins dangereux que le soccer! Mais en fin négociateur qu’il était du haut de ses 5 ans, il m’a convaincue. Donc, depuis maintenant 4 ans, Olivier est un très fier membre des Vikings de Laval-Nord. Et il a enfin trouvé sa place dans le sport! Il adore ça, il s’est fait des amis et surtout, il a réalisé qu’il pouvait être bon lui aussi dans un sport sans que son frère ne lui fasse de l’ombre involontairement.
Il y a plusieurs semaines, Fiston et moi avons vécu une expérience très importante dans son cheminement sportif. En mai dernier, il a participé au Camp Junior des Alouettes et il a été choisi pour aller sur le terrain pendant le match du 18 octobre! Il devait faire un concours d’habiletés et… IL A GAGNÉ dans la catégorie des 7-8 ans. De voir mon fils heureux comme ça a valu et effacé d’un seul coup tous les dollars dépensés en frais d’inscription et en équipement, toutes les heures à geler dans les estrades, tous les kilomètres parcourus entre la maison et les terrains, toutes les extinctions de voix à trop crier pour les encourager son équipe et lui, toutes les larmes versées avec lui quand il doutait de ses capacités, tous les matins où j’aurais 1000 fois mieux aimé dormir!
Oui, mes enfants font du sport de compétition, oui, mes enfants n’ont pas beaucoup de temps libre pour faire autre chose, oui, ça implique des sacrifices et de l’organisation de la part des parents, MAIS oui, mes enfants font ce qu’ils aiment, vivent des expériences hors du commun et développent des valeurs magnifiques comme l’esprit d’équipe, la persévérance et le respect de soi et des autres. Et oui, je suis fière d’eux et je sais que tout ça leur crée de magnifiques souvenirs.