Ouverture du Festival des films du monde
Par Marie-Joëlle Benoit
Le 25 août, j’ai eu l’honneur de fouler le tapis rouge pour la première du film Embrasse-moi comme tu m’aimes d’André Fortier. Je l’avoue, j’adore côtoyer le jet set et je dois dire que ce soir-là, du gratin artistique, il y en avait! En plus d’être la première du film, c’était aussi l’ouverture officielle du controversé Festival des films du monde. Je passerai outre l’aspect du festival, car je manque de données sur le sujet et je ne voudrais pas parler à travers mon chapeau.
Avant le film, j’ai profité du fait que j’étais en ville, seule avec mon amoureux, pour m’offrir un bon souper. J’ai découvert tout juste en face du Musée des Beaux-Arts le restaurant Sésame. Un pur délice! L’amatrice de cuisine thaïe et fusion a été comblée! Mon mari a pris une poutine Général Tao, et pour ma part, je me suis laissé tenter par la poutine Madame Li. C’est une poutine à la sauce cari avec des crevettes tempura, des oignons frits et des morceaux de litchi : un party pour mes papilles gustatives! Puisque nous étions installés sur la terrasse, nous avons vu défiler les artistes présents pour la soirée tout au long de notre souper. Ensuite, alors que nous attendions pour avoir nos billets, nous étions tout à côté de Roy Dupuis qui répondait avec sa nonchalance habituelle aux questions des journalistes. En plus, nous avons vu plein d’autres artistes tels que Réal Bossé, Benoit Brière, France Castel, Gaston Lepage, Louise Laparé, Céline Bonnier et plusieurs autres.
Après la cérémonie d’ouverture du festival et la présentation du très coloré André Forcier, nous avons eu droit à un cinéma d’une qualité exceptionnelle. J’adore le style de ce réalisateur et, encore une fois, je n’ai pas été déçue. C’est l’histoire d’un jeune homme qui doit s’occuper de sa sœur jumelle infirme et ultra contrôlante, ce qui l’empêche de s’enrôler pour la Deuxième Guerre mondiale. Cette sœur a pour fantasme son frère et le séduit, tant que Pierre ne peut s’empêcher d’avoir des visions de sa sœur malgré son amour pour la belle Marguerite. Le film se déroule dans les années 40 dans un quartier de Montréal et André Forcier a su reproduire la vie de quartier de cette époque. Par moment, on se croirait dans un roman de Michel Tremblay. Monsieur Forcier traite de plusieurs sujets choquants : l’inceste entre frère et sœur, entre un père et sa jeune fille, ou encore l’homosexualité entre un grand gaillard et le jeune curé. Malgré la dureté des propos, le tout est traité avec la juste dose d’humour afin d’équilibrer. Certaines scènes ont réussi à me faire éclater de rire.
Bref, j’ai passé une magnifique soirée et, si ça n’avait été du fait que je travaillais le lendemain et que je demeure à une heure de Montréal, j’aurais bien aimé poursuivre la soirée au party qui avait lieu à l’Astral ensuite. À voir le plaisir que la brochette d’artistes avait entre eux après le film, je crois qu’ils ont eu une belle nuit!
Crédits photos : Showbizz.net et filmoption international