Faire confiance au système scolaire ou…?

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Sleepy tired teenage girl is sitting at the table, doing homework, reading books in the evening. Overwhelmed concept.

« Faire confiance au système scolaire québécois ou décider de foncer pour que son enfant puisse enfin recevoir l’aide dont elle a besoin et à laquelle on est en droit de s’attendre ? ». C’est LA question à laquelle j’ai dû répondre il y a quelques semaines.

système scolaire défaillant
Crédit photo: Freepik

Faire confiance ou foncer ?

Mais quel casse-tête! Honnêtement, ça n’a pas été facile de me positionner, mais je l’ai fait. Pour elle, pour nous et pour tous ceux et celles qui, comme ma fille, éprouvent des difficultés d’apprentissage et se sentent abandonnés par notre siiii formidable système scolaire.

Mais je ne suis pas idiote, je suis consciente que ma décision aura des répercussions directes sur le quotidien de ma fille, sur son cheminement scolaire, mais également sur ses perspectives d’avenir. Et c’est ce qui me tourmente le plus.

Crédit: Le Journal de Montréal

Avoir peur de se tromper…

Je suis complètement apeurée à l’idée de me tromper, de prendre une mauvaise décision et, au final, de pénaliser mon enfant… Si vous saviez comme ça m’effraie!

Avant de prendre ma décision…

Après avoir fait de longues recherches, de trop nombreux appels et avoir rencontré quelques professionnels hyper généreux (dont une orthopédagogue, une enseignante et une orthophoniste), j’ai décidé de:

  • peser le « pour » et le « contre »;
  • évaluer les enjeux;
  • placer mes pions au bon endroit;
  • comprendre et d’analyser toutes mes options;
  • restructurer les finances familiales afin d’avoir le luxe d’aller chercher de l’aide externe de professionnels et ainsi maximiser les chances de réussite de mon enfant. Cette restructuration devait se faire sans trop affecter le bien-être familial. Elle devait nous permettre de pouvoir continuer à profiter des petits plaisirs de la vie afin de récompenser tous ces beaux efforts.

Ah! les émotions d’une maman TDA/H…

Mais pour y parvenir, j’ai dû ranger mon trop-plein émotif dans ma petite poche de derrière. J’ai dû rester ouverte d’esprit, poser LES BONNES questions afin de faire avancer le dossier et forcer quelques portes pour me faire entendre. Tout cela, sans trop m’épuiser mentalement et physiquement.

Car je vous le confirme, c’est vraiment demandant surtout lorsqu’il est question de la réussite de son enfant.

David contre Goliath

Le système scolaire québécois que l’on connait ne semble pas reconnaître les besoins de mon enfant OU décide tout simplement de ne pas les prioriser par manque d’effectif. Je vais donc devoir « me battre » contre lui afin de permettre à mon enfant de s’épanouir, d’avoir le luxe de choisir son futur métier et de ne surtout pas se décourager.

Même si…

Malgré le fait que l’enseignante de ma fille souhaite me rassurer sur son avenir OU qu’elle me confirme que mon enfant a de nombreuses « autres » qualités, je m’inquiète.

J’aimerais pouvoir offrir à ma fille la chance de choisir son futur métier/sa future vie. Comme on passe plus de temps au travail qu’à la maison, je trouve important de l’aider à trouver sa voie.

La professionnelle: Votre enfant n’est pas en situation d’échec présentement. Elle passe dans toutes ses matières sauf en français, en mathématique et en univers social. On doit malheureusement aider ceux qui en ont réellement besoin et qui répondent au mandat que l’école donne à ses professionnels. Votre enfant ne répond à aucun des critères.

Moi: Donc, si je comprends bien, ma fille ne passe ni en français ni en mathématique présentement. Toutefois, son cas n’est pas assez important pour qu’on lui accorde du soutien en externe à l’école, c’est bien cela? Ma fille n’arrive pas à suivre le rythme de la classe, mais je ne peux exiger qu’on s’assure qu’elle comprenne bien ses outils (WordQ, Lexibar et tous les autres) ou qu’on lui octroie du soutien supplémentaire, c’est bien cela?

La professionnelle: Votre enfant est for-mi-da-ble. Elle continue de travailler fort et de persévérer malgré ses difficultés. C’est une battante qui a bien d’autres forces. Je ne suis pas inquiète pour elle.

Moi: Mais moi, SI! Donc, qu’est-ce qu’on fait? Comment peut-on lui venir en aide? Que comptez-vous faire pour l’aider? Que dois-je faire pour faire avancer les choses? Quelles sont ses chances de réussir ses examens ministériels l’an prochain, de passer son année, de savoir lire et écrire une fois au secondaire…?

système scolaire québécois
Crédit photo: Freepik

Les écoles ferment des classes spécialisées pour enfants ayant de graves difficultés d’apprentissage. Pendant ce temps, les élèves en difficultés, NOS ENFANTS, doivent essayer de suivre le rythme du groupe. Ils doivent tenter de retenir les nouveautés alors que certaines notions ne sont pas encore assimilées, ne pas trop ralentir le groupe, performer face à des élèves n’ayant aucun besoin particulier, etc. Il me semble que c’est beaucoup demandé à un enfant, non?!

Il faut savoir nuancer, oser, persévérer et prendre position.

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