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6 outils pour mieux gérer son stress

Tantôt sournois, tantôt acharné, le stress est cet élément nuisible qui nous dévore de l’intérieur : le mal du XXIe siècle. Connaissez-vous des gens qui ne sont jamais atteints par le stress? Moi pas. Je côtoie par contre des personnes qui prennent en charge leur stress plutôt que de le subir. Je me suis longtemps laissé atteindre par le stress, mais lorsque mon anxiété et un trouble panique s’en sont mêlés, je me suis dit que je me devais de mettre en place certaines mesures pour m’aider à respirer et à me recentrer sur le moment présent.

J’ai donc pensé qu’il serait intéressant de partager avec vous six outils qui vous permettront, à votre tour, de gérer sainement votre stress… que ce soit par la méditation, l’art-thérapie ou autrement.

Le stress et moi

Mais avant de vous présenter ces outils qui ont fait une grande différence dans ma vie, laissez-moi vous raconter quelques bribes de cette période de ma vie, pas si lointaine, où j’ai perdu pied. Les problèmes de stress n’apparaissent pas de façon soudaine. Ils sont sournois et s’immiscent dans notre vie petit à petit, se nourrissant de nos négligences et de nos abus (trop nombreuses heures de travail, agenda personnel et professionnel surchargé, manque de sommeil…). Alors qu’on met les bouchées doubles, le stress s’installe et prend ses aises. Et qu’arrive-t-il à une bête que l’on nourrit sans cesse? Elle prend de l’expansion et invite parfois ses alliées comme l’anxiété et le trouble panique.

Crédit photo : Pixabay

Tout allait relativement bien dans ma vie. Relation de couple stable (mon mari et moi sommes ensembles depuis près de 20 ans), ambiance familiale agréable. J’étais bien entourée de mes amis proches, de mes enfants, de ma famille. J’avais des loisirs. Je sortais, m’amusais. Et j’avais un boulot stable. Cet emploi était parfois prenant, mais il ne me stimulait pas. Pour combler ce manque, pour retrouver une certaine étincelle au niveau professionnel, j’ai multiplié les contrats de pige en rédaction, révision linguistique et transcription/sous-titrage les soirs et les weekends. Je retrouvais enfin cette passion dans le travail. Je me sentais valorisée et épanouie. J’étais stimulée et mon emploi « de jour » me paraissait ainsi moins assommant. Malgré des semaines de 60-70 heures de travail, j’accordais le temps nécessaire à mon conjoint, mes enfants, mes amis. C’est mon sommeil qui en prenait pour son rhume. Je dormais 4 à 5 heures par nuit maximum, et ce régime malsain a duré près de deux ans. Bien que j’étais motivée par le travail, j’étais de plus en plus stressée.

Déjà que je suis de nature stressée comme personne… Mon mari et mes enfants me trouvent pas reposante en temps normal. Tout doit toujours aller vite, être réglé rapidement. Avec mon TDAH qui se traduit beaucoup par une hyperactivité dans mon cerveau (je parle vite et trop, je passe du coq à l’âne, etc.), je suis déjà stressée et stressante. Alors imaginez l’ampleur de la situation avec un manque constant de sommeil, une trop grande surcharge de travail, en plus d’inquiétudes concernant de sérieux problèmes de santé pour mon fils. L’anxiété s’est pointée, alors que le trouble panique la suivait de près. J’ai d’ailleurs déjà parlé de ce difficile moment de ma vie dans un article sur la santé mentale. Je vous invite à aller le lire ici. Je n’étais toutefois pas entrée dans les détails de mon premier épisode de crise de panique dans cet article… En fait, la première fois que j’ai vécu cette terrible expérience, j’étais au Children’s Hospital avec mon fils pour ses nombreux examens médicaux. Nous étions dans l’ascenseur qui nous menait au département de neurologie et j’ai commencé à avoir le vertige. J’avais chaud. Je respirais mal. Les oreilles me bourdonnaient. J’ai commencé à ressentir une forte pression sur ma poitrine. En sueurs, j’essayais de me retenir sur une paroi de l’ascenseur sans trop laisser paraître mon malaise devant mon fils. Je pensais réellement être en train de faire une crise cardiaque et je me répétais qu’au moins, j’étais entourée de médecins, que je survivrais certainement. Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes et je me suis précipitée comme j’ai pu sur un banc. La crise a fini par passer. Et comme ma priorité était le bien-être de mon fils, j’ai rangé cette histoire de côté et je me suis concentrée sur ses examens médicaux. J’ai refait plusieurs crises de panique par la suite. Presque toujours dans les lieux publics, alors que j’étais entourée de gens : centre commercial, supermarché, hôpital, clinique, pharmacie… Mais je n’avais aucune idée que ça en était. J’étais convaincue que j’avais un problème cardiaque et j’avais peur d’aller consulter. Le tout a été diagnostiqué environ deux mois plus tard, conjointement à une dépression et à un trouble anxieux. J’ai donc dû refaire le point sur ma vie, consulter régulièrement une psychologue, prendre des anxiolytiques pendant un certain temps… et mettre en place plusieurs outils pour surmonter tout ça.

Crédit photo : Pixabay

Deux années se sont écoulées depuis. Je vais bien, même très bien. J’ai changé d’emploi principal et je fais très peu de contrats comme pigiste. J’ai des semaines de 40 heures en moyenne. J’ai mis un terme à la vie de fou. Je ne fais plus ou presque de crises de panique et je suis beaucoup moins anxieuse. Je suis encore stressée de nature, mais je mets justement plusieurs trucs en pratique pour bien gérer le tout. Les outils qui m’ont grandement aidée à l’époque sont encore et toujours mes alliés aujourd’hui.

Voici donc ces outils qui vous permettront, à votre tour, de gérer sainement votre stress, aussi minime soit-il.

  1. La méditation
    C’est bien connu, la méditation est l’un des principaux moyens pour diminuer le stress et ses impacts. Bien qu’on connaisse son existence, on la boude très souvent; tantôt parce qu’on se dit que ce n’est pas fait pour nous, tantôt parce qu’on ne l’a jamais pratiquée et qu’on ignore comment s’y prendre.Pour ma part, j’avais déjà pratiqué la méditation, mais ça remontait à mon cours de relaxation au collège. Comme ça fait déjà plusieurs années, vous devinez bien que je ne savais plus trop comment m’y prendre. J’aurais pu intégrer un groupe de méditation de ma localité, mais l’horaire ne me convenait malheureusement pas (et j’évitais toute forme de foule, de rassemblement, de groupe pendant près d’une année par peur de faire des crises de panique). Je me suis donc tournée vers la méditation guidée offerte via diverses applications IOS ou Android. Voici les trois que je préfère :

Si la méditation vous fait tout de même peur, vous pouvez simplement intégrer quelques séances de relaxation à vos semaines. Une bonne façon de le faire est d’utiliser une application pour la cohérence cardiaque comme RespiRelax.

  1. L’art-thérapie
    Vous avez sûrement entendu parler de l’art-thérapie. Vous savez, le fameux coloriage pour adultes qui fait un retour en force depuis quelques années… Mine de rien, cette banale activité a autant de bienfaits, selon les études, que la méditation. Elle permet de faire le vide, de respirer, d’oublier les facteurs de stress. On trouve une grande variété de livres d’art-thérapie en librairie, que l’on préfère les thèmes d’animaux, de fleurs, de mandalas… qu’on soit amoureux de la Renaissance ou encore des voyages. On trouve même plusieurs coloriages à imprimer gratuitement en ligne, ce qui est parfait pour les petits budgets! Pinterest est d’ailleurs l’endroit rêvé pour dénicher de jolis dessins à imprimer gratuitement.
  2. Le livre Miracles Now
    Dans ce livre, Gabrielle Bernstein – que j’adore – nous propose 108 astuces simples pour combattre le stress de façon quotidienne. Vous n’avez même pas à lire le bouquin en entier pour mettre en pratique les techniques proposées. Vous pouvez, à la limite, lire un conseil chaque matin et le mettre en pratique dans la journée. Vous pouvez même vous procurer les cartes plutôt que le livre. Vous ne lisez pas l’anglais? La version française est aussi disponible en librairie.
  3. L’activité physique
    Outre accroître la fréquence cardiaque et la tension artérielle, le stress fait grimper les niveaux de cortisol, cette hormone qui incite le corps à stocker plus de graisse, notamment au niveau abdominal, ce qui amène son lot de problématiques. La pratique d’une activité physique vient donc diminuer la sécrétion de cortisol tout en libérant des endorphines, ces hormones qui permettent de se détendre et d’améliorer la qualité du sommeil.

Ce qu’il y a de merveilleux avec l’activité physique, c’est qu’il existe une panoplie de disciplines et de cours possibles. Chacun peut donc y trouver son compte, que ce soit dans le confort de son foyer (tapis roulant, bicycle stationnaire, exercices guidés via des programmes en ligne ou sur DVD…), en plein-air, en centre de conditionnement, à la piscine ou dans le gymnase d’une école.

  1. Le journal de gratitude
    Bien que ça semble ridicule, tenir un journal de gratitude a des effets marquants sur le mieux-être. Comment procéder? Il faut prendre le temps, chaque soir, d’inscrire, dans un joli carnet, 3 à 4 choses pour lesquelles on se sent reconnaissant aujourd’hui. Bon, peu importe le look de votre carnet, il peut être moche et vieillot… vous pouvez même utiliser un bon vieux cahier Canada, mais pourquoi ne pas en profiter pour vous gâter en vous procurant un carnet qui vous donnera envie d’y écrire chaque soir? Se recentrer sur les moments de bonheur de notre journée permet de chasser le stress et d’aborder la vie de façon plus saine et positive.
  2. Le Centre d’études sur le stress humain (CESH)
    Parce que comprendre son stress, c’est apprendre à le contrôler voire à l’éviter. Ce fabuleux site du CESH est une mine d’information sur le stress. Le Dre Sonia Lupien et son équipe font un travail remarquable. Je vous en ai d’ailleurs déjà parlé dans un autre article. J’ai eu la chance d’assister à une conférence du Dre Lupien en 2016 et j’en suis encore marquée. Si vous ne souhaitez pas prendre le temps de parcourir tout le site et les statistiques, prenez au moins le temps de consulter quelques numéros du Mammouth Magazine. Visitez également la section « Déjouer le stress ». Et si vous souhaitez pousser un peu plus loin votre lecture, procurez-vous le livre du Dre Lupien : Par amour du stress.

Saviez-vous?

Les études ont démontré que la méditation réduisait le stress, l’anxiété et la dépression, tout en augmentant notre mémoire et notre esprit critique. Elle a également d’autres bienfaits pour notre santé comme la diminution de l’hypertension, l’augmentation de la production de la précieuse hormone DHEA et une baisse du taux de cholestérol.

Par contre!

Il n’y a pas de méthode universelle pour la gestion du stress. Pour certains, la méditation est une perte de temps. Le meilleur truc? Essayer différents outils de gestion du stress afin de trouver la méthode qui nous convient le mieux. À chacun ses stratagèmes!

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