Courir…pour courir                     

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Le 21e siècle! Une ère de changement. Une ère où tout bouge à la vitesse de l’éclair. Une ère où l’expression « courir comme des fous » prend tout son sens. Courir après le temps, courir après le bonheur, courir après l’argent, la performance… Courir sans jamais voir le fil d’arrivée, comme si je n’allais jamais pouvoir finir ma course…

Un matin comme les autres, été 2015

Je me lève à 6 :00 am comme tous les jours et je commence mon marathon. Préparer les déjeuners, les lunchs, habiller ma plus jeune, prendre ma douche, me maquiller, sortir le souper pour le soir,  aller reconduire ma fille à la garderie et mon fils au camp de jour. Oups! Je me rends compte que cette journée-là j’ai un rendez-vous en après-midi et que j’avais demandé congé à mon employeur. Avoir su, je n’aurais pas couru autant avec les enfants. Bref, maintenant que tout est fait, pourquoi pas en profiter pour ouvrir Facebook et lire un peu les nouvelles de la journée. Je tombe sur le statut d’une amie : « Course de 5 km ce matin! Le bonheur parfait!!! ». À ce moment, j’ai l’impression que cette courte phrase est écrite que pour moi. Je n’ai jamais fait de jogging, mais sur un coup de tête, je décide d’enfiler mes espadrilles. Lunette de soleil sur le nez, je sors à l’extérieur, descends les quelques marches et je commence à courir.

Courir…pour courir. Le soleil me réchauffe, j’entends les oiseaux chanter, mes pieds martèlent la route. Je continue, tranquillement. Plus les minutes passent et plus je prends conscience que mon cerveau ralenti: je ne réfléchit plus, je ne pense plus à mes dossiers en cours (que j’ai à terminer au travail et pour lesquels je suis un peu à la dernière minute), au souper que je dois préparer et aux comptes à payer. Tout ce qui me vient à l’esprit c’est : « j’ai mal aux jambes, mais je suis capable de courir encore un peu. Un dernier coin de rue. Ça va toujours. Je vais me rendre au prochain panneau d’arrêt. Ah, encore un peu, je vais jusqu’au parc. » Pour finalement y arriver, m’arrêter et m’étendre sur la pelouse pour reprendre un peu mon souffle.

Je réalise à ce moment combien je me sens bien, que je suis fière de moi d’avoir couru ces kilomètres. Mon corps est fatigué, mais ma tête est reposée et je sens un bien-être incroyable. Ça me saute aux yeux, je réalise que j’ai pris du temps pour MOI avec moi-même. Chose que je ne me permets que trop rarement. Voilà, je venais de me découvrir une nouvelle passion, courir…pour courir. Tout simplement.

La passion est bien présente

Les jours et les semaines passent, je continue de faire mon jogging, mon nouveau dada à moi. J’ai maintenant un but, courir 5 km sans arrêt. Ce n’est pas de la tarte, mais je me sens capable. J’ai imprimé un plan d’entraînement et après quelques mois, j’atteins finalement mon but.

Wow, encore une fois, ce sentiment d’effervescence qui revient. Je me sens épanouie! Que c’est bon de courir. Maintenant, je dois avoir un autre objectif pour continuer de vivre ce sentiment de bien-être. Je m’inscris donc, avec des copines, à une course officielle de 5 km. Je suis comme une gamine dans l’attente de cette journée.

Le jour J arrive enfin. Tous sur la ligne de départ, des femmes, des hommes, de tous âges, de toutes tailles et de tous poids. L’ambiance est là, la musique et l’animateur de foule. Le coup de départ est tiré, nous partons. Nous courons tous ensemble avec le même but, franchir la ligne d’arrivée. 36 minutes plus tard, je vois à l’horizon une mer de monde, des gens qui nous encouragent, car la fin approche. J’avance, j’avance, j’entends « et maintenant au fil d’arrivé, Nancy Bourgault de Montréal » et je passe l’arche qui fait office de fil d’arrivée. Une gentille dame bénévole s’approche de moi et me passe ma médaille de participation au cou. C’EST LE SUMMUM, MA PREMIÈRE MÉDAILLE. LE BONHEUR TOTAL.

Cette première course fut le début d’une belle aventure. J’avais maintenant la piqure. Je me suis inscrite à plusieurs courses lors de l’été 2015. Je courais 3 à 4 fois semaine, toujours dans l’optique de battre mon record personnel de temps pour ma prochaine course officielle. Plus le temps passait, plus je constatais que mon anxiété s’atténuait tranquillement, mais sûrement. Moi qui suis une anxieuse depuis tant d’années. Au travail, j’avais du focus et mes résultats démontraient clairement l’amélioration de ma performance.

Mes amis et collègues trouvaient que je rayonnais. WOW! Que je me sentais bien.

 

Quand la famille embarque

Plus je courais, plus j’aimais courir. Un soir, pendant que j’enfilais mes espadrilles pour une petite escapade, mon fils de 8 ans à l’époque m’a demandé s’il pouvait venir courir avec moi. Quelle surprise! « Avec plaisir » que je lui répondis.

Et nous sommes partis tranquillement, lui et moi, fouler l’asphalte. J’étais si fière de lui. Nous avons parlé tout au long de notre course, paisiblement, de choses et d’autres. Nous avons pris le temps, notre temps, que nous ne prenons pas dans notre brouhaha de la semaine. C’était si bon de partager ce moment avec mon grand. À notre retour, c’est au tour de ma plus jeune de 2 ans de me demander d’aller courir. Car ce que son frère fait, elle veut le faire. Alors le lendemain nous sommes partis tous les 3, avec la poussette, au cas où elle serait fatiguée. À 2 ans, on ne court pas très loin hi hi hi!

Et encore une fois, un sentiment de fierté m’envahit. J’étais si heureuse d’inspirer mes enfants. Ils voyaient combien j’étais heureuse de courir et combien bouger me faisait le plus grand bien.

Courir 

Les médailles

Depuis, chaque été, j’inscris ma plus jeune à une course officielle, celle des Bouts de choux, 300 m. Et avec mon grand, nous continuons de courir et il participe avec moi à 2 courses officielles par été. De voir leurs yeux s’illuminer au fil d’arrivée lorsqu’ils reçoivent leurs médailles est pour moi un bonheur immense.

Et pour ma part, je continue de m’inscrire à des courses officielles à chaque mois pendant la saison. C’est ce qui me fait vibrer.  2015 : 5km; 2016 : 10km et cet été je m’attaque à mon premier demi-marathon : 21.1 km! Un entrainement de 16 semaines qui m’aidera à franchir le fil d’arrivée avec, encore une fois, ce sentiment immense de fierté. En 2018, à 40 ans, faire  mon premier marathon est un rêve que je chéris.

Oser courir…pour courir

Courir…pour courir, c’est la plus belle découverte que j’ai faite pour MOI.

Cela m’a permis de prendre du temps pour moi, d’améliorer ma santé physique, mais aussi mentale. De me dépasser au travail. De me fixer des objectifs et de vivre un sentiment incroyable à l’atteinte de ceux-ci. De participer avec mes enfants à des courses et de vivre ces beaux moments privilégiés avec eux. Alors, mesdames, messieurs, les enfants, enfilez vos espadrilles et allez découvrir ce sport qui est si bénéfique pour la santé et pour l’esprit.

Pour en savoir un peu plus sur moi, consultez mon profil.

Crédit photos : Nancy Bourgault

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« 40 is the new 30 » qu’on dit… Alors voilà, je me présente : Nancy Bourgault âgée de 39 ans, mais dans mon cœur, je n’ai que 30. Je suis en couple depuis 13 ans et mariée depuis 2010 avec l’homme de ma vie, Cédric, mon ami et mon complice de tous les jours. Maman de 2 enfants, mon grand garçon a 10 ans et ma p’tite puce, tout juste 4 ans. Ils sont ma fierté, la raison pour laquelle chaque jour je m’efforce d’être une meilleure personne et d’offrir le meilleur de moi-même dans tout ce que j’entreprends. Je travaille comme représentante hypothécaire pour Desjardins, avec un statut de travailleuse autonome. Collaboratrice depuis avril 2017 et responsable des partenariats publicitaires depuis juin 2017.

2 Commentaires

  1. Bravo ! Bravo pour les médailles, le temps pris pour soi et la nouvelle passion.
    Si je n’aime pas courir, ce billet m’a donné envie de retrouver mon vélo 🙂
    Bonne journée !

    • Génial! Si je t’ai donné envie de bouger, que ce soit courir, faire du vélo ou même danser, c’est tout ce qui compte

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