Puisque mon dernier article sur le recyclage a été bien apprécié, je réitère en parlant cette fois du compost. Que ce soit dans notre cour arrière ou dans le bac fourni par la ville, composter permet de réduire considérablement nos déchets. Mais pour que ce ne soit pas désagréable, il faut suivre quelques règles de base.
Composter avec la collecte municipale
De plus en plus de villes font la collecte de résidus alimentaires. C’est, selon moi, la méthode la plus facile. Il suffit de mettre dans le bac brun, les matières acceptées par la ville. Ce qui va décider de ce qu’on peut y mettre ou non, c’est la méthode de transformation de la matière de votre région.
Il existe deux méthodes : le compostage et la biométhanisation. Bien que les deux procédés soient différents sur le type de transformation, les deux vont donner un mélange pour nourrir la bonne terre.
En général, afin de savoir quoi mettre dans le bac, il faut répondre oui à une de ces questions:
- Ça se mange? (ou une partie de quelque chose qui se mange)
- C’est en papier ou en carton? (souillé, sinon on recycle)
- C’est un résidu de jardin? (pas les branches)
Donc, on peut facilement y mettre: marc de café, pelures de fruits, coquilles d’œufs, restants de table, os, fromages périmés et plantes mortes. On évitera par contre ce qui est liquide. Les boites de pizza et les serviettes de table souillées ont également leur place dans le bac brun.
Faire du compost dans son jardin
Pour ceux qui désirent retourner leurs matières organiques à la terre et utiliser le résultat dans leur potager ou leurs plates-bandes, il est possible de faire du compost domestique. Donc, avoir un endroit, dans la cour, pour tout faire soi-même. Souvent, ce sera une boite de bois fait soi-même ou encore un composteur acheté dans un commerce.
On peut y mettre sensiblement la même chose, mais ce qui est important c’est d’y aller par étage. Après une bonne couche de fruits et légumes, il faudra mettre du pain, du papier journal ou des feuilles mortes, qui sont riches en carbone. C’est cet équilibre surtout qui vous garantira un terreau de qualité.
La grosse différence aussi, c’est qu’il ne faut pas mettre de produits d’origine animale. Dans un compost domestique, bien que la température sera relativement chaude, ce n’est pas assez pour détruire les bactéries, telles que la salmonelle.
Les désagréments que l’on veut éviter
Certains problèmes peuvent survenir, mais il peut être relativement facile d’y remédier en suivant quelques règles. Premièrement, avoir un contenant fermé et étanche empêchera les animaux de se servir. De plus, si c’est bien fermé, les mouches ne pourront pas y entrer et y pondre leurs œufs. Personne ne veut voir des centaines de larves en ouvrant le couvercle. Ces petits vers blancs, c’est vraiment dégueulasse! Laver régulièrement le bac est aussi un moyen de prévention efficace. S’il y a trop d’insectes indésirables, certains utiliseront un mélange d’eau, de vinaigre et de sel ou encore saupoudreront un peu de bicarbonate de soude.
Deuxièmement, faire notre possible pour limiter les mauvaises odeurs, permet d’éviter certains problèmes avant qu’ils n’arrivent. Dans le compost domestique, il faut créer un bon équilibre des matières. Mettre plus de matières sèches (tel que des feuilles mortes, du pain ou du papier journal) évite que le mélange soit trop humide. Pour le bac brun, il est suggéré de mettre les restants de viande au congélateur jusqu’au jour de la collecte. Également, le fait de mettre le bac à l’ombre et de le sortir à chaque collecte limitera les relents désagréables.
Finalement, il est plus facile de penser à faire du compost quand il y a un contenant réservé à cet effet dans la cuisine. Ce peut être un vieux bol de crème glacée, un sac en carton ou le mini bac disponible dans la plupart des municipalités. Ne pas oublier aussi que les sacs biodégradables ne sont pas les bienvenus dans le compost. Bien qu’ils se dégradent rapidement, ils laissent tout de même du plastique dans le résultat final.
Si vous voulez vous y mettre sérieusement, le site de Recyc-Québec s’avère une excellente source d’informations.
J’espère bien vous avoir donné le goût de bien faire votre compost et de participer, vous aussi, à la réduction des déchets. Informez-vous, plusieurs villes offrent le compost à ses résidents gratuitement au printemps!
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Révision: Annie Fournier