Bungee, parapente, parachute, décalade… Toutes des activités hautes en émotion qui permettent de ressentir le vide, la liberté. Eh bien moi, je viens de faire le grand saut! Évidemment, mon saut est plutôt métaphorique, car concrètement, mes deux pieds sont restés au sol. Mais le sentiment de vertige, oui, je l’ai eu.
Depuis presque quatorze ans, je suis éducatrice à l’enfance. Un chemin classique avec une technique en éducation à l’enfance suivie d’un poste permanent au préscolaire. Je me suis même perfectionnée à l’université en soutien pédagogique, question de soutenir encore mieux le développement des enfants que je côtoie.
Et puis un jour…
Cependant, ma famille terminée (je suis une heureuse maman entourée de testostérone), un emploi stable depuis dix ans avec des collègues en or, une maison neuve (ok, un peu moins neuve qu’il y a cinq ans), j’ai eu besoin de renouveau. J’ai eu besoin de me retrouver moi, comme femme. On s’entend qu’avec le train quotidien de notre société qui roule plutôt à la vitesse d’un «TGV», il est facile de s’oublier et de se perdre. Bien que ma réalité me rendait très heureuse, j’avais besoin de nouveaux défis, de nouveaux projets. Analyse faite, j’ai compris que je devais être mon propre chef, mon patron à moi. Donc c’était décidé : j’allais être travailleur autonome. Comme je suis une femme un peu intense dans la vie et que j’ai toujours la tête avec trop d’idées, j’ai fait les choses en grand. J’ai finalement démarré pas une, mais deux entreprises! Oui, oui! Deux entreprises!
Venant d’une famille d’entrepreneurs, ce désir de voler de mes propres ailes fait partie de mon ADN (au grand désarroi de mon chum!). Il était temps pour moi de prendre ces ailes et de me lancer. Évidemment, je n’ai pas choisi n’importe quelle direction! Vous comprendrez qu’avec le nombre d’heures qu’on travaille comme entrepreneur, ça mérite que le domaine nous passionne! Ainsi, j’ai pris le temps de me centrer sur mes besoins, sur mes passions personnelles et sur mes désirs. Ensuite, ma route s’est tracée d’elle-même.
Dit comme ça, on dirait que c’est tout simple, mais je vais vous avouer que partir en affaires, c’est complexe. Ça demande beaucoup de réflexion, de questionnements, de doutes et le tout, parsemé d’angoisses (imagine quand tu souffres d’anxiété!). Néanmoins, le sentiment de liberté, de fierté et de contrôle quand on tente le coup surpasse le négatif.
Un nouveau départ
Ainsi, il y a un mois, j’ai eu l’obligation de faire un choix pour la suite de ma carrière. La réalité d’alors devenait contraignante pour ce que j’étais en train de bâtir. Ainsi, après réflexion et discussions (merci à mon conjoint, ma famille et ma meilleure amie pour vos bons conseils), j’ai décidé de ME choisir. De choisir mon bonheur, mon avenir. Il était temps pour moi de faire ce saut que j’avais si longtemps imaginé : me jeter dans le vide, vers l’inconnu. Quitter ma permanence, mon emploi stable, mes collègues qui sont devenues mes amies, mon domaine d’étude, tout ça pour me concentrer sur mes entreprises! Wow, quel sentiment apeurant, mais libérateur en même temps.
Ainsi, dernièrement, j’ai fait mes «au revoir», j’ai remis ma carte magnétique et j’ai vidé mon casier. Je suis partie avec la larme à l’œil, la tête remplie de beaux souvenirs, mais le cœur en surdose de fierté. Est-ce que les prochains mois seront faciles? Certainement pas. J’aurai des décisions à prendre, des imprévus à régler, des heures interminables à travailler, mais je serai LIBRE, libre de choisir mon bonheur! Certes, je risque de tomber de temps en temps, mais on se relève toujours plus fort, non? Finalement, quand j’y pense, un saut en parachute, ce n’est pas si pire que ça?!?
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Révision : Caroline Robert