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Le trouble du langage de ma mini

Lorsque ma mini a eu l’âge de deux ans et demi, j’ai dû me rendre à l’évidence qu’elle avait un important trouble du langage. Au total, on ne dénombrait que 17 mots et sons confondus … Le mot qu’elle utilisait pour tout c’était bien entendu maman! Maman par ici et maman par là et ce dans toutes les intonations possibles et imaginables. Elle ne disait ni papa ni le nom de sa sœur Abby. J’ai rapidement compris qu’il y avait quelque chose d’anormal et j’ai décidé de ne pas attendre plus longtemps. Aussitôt, j’ai pris un rendez-vous chez l’orthophoniste. J’ai eu un léger choc, je vous l’avoue.

Crédit Photo: Freepik

Rencontre avec l’orthophoniste

J’ai eu la chance de ne pas trop attendre et de rencontrer une perle comme orthophoniste. Suite à l’évaluation, le verdict est tombé: Malory présente une atteinte langagière significative touchant la sphère réceptive et la sphère expressive du langage. L’intelligibilité de la parole est sévèrement affectée. Malory est à risque de présenter un trouble développemental du langage. En somme, elle parle sans cesse, mais c’est inintelligible, elle ne comprend pas comment placer ses lèvres et sa langue afin que le son soit émis correctement. De plus, elle ne comprend pas les notions dans l’espace, en haut, en bas, sur les côtés, etc. Pour terminer, elle ne comprend pas deux consignes dites en même temps, cela me fait comprendre pourquoi je répétais si souvent!

La première réaction post-verdict

Suis-je surprise? Non pas du tout. Son père a trouvé cela plus difficile que moi, de lire tous les déficits de notre fille sur plusieurs sphères évaluées. Pour ma part, je m’y attendais, je voyais bien qu’il y avait un problème. Maintenant que c’était établi, il est temps de passer en mode solution. J’ai eu une orthophoniste géniale qui m’a expliqué en détail quoi faire et comment le faire. Soit, demander une subvention pour enfants handicapés au gouvernement fédéral. Le provincial offre eux aussi une subvention, mais beaucoup plus difficile à obtenir, j’ai opté pour ne pas la demander. Elle m’a aussi conseillé de contacter le CLSC afin d’avoir des services d’une orthophoniste. Comme j’avais des assurances, j’ai préféré payer au privé avec la subvention que je recevais et mes assurances privées et, ainsi, laisser les services publics à ceux qui en avaient plus de besoins que moi.

On s’attaque au trouble du langage!

Ma fille a la chance d’aller à un service de garde en milieu familial subventionné. Son éducatrice est une perle! Malory a eu la chance d’avoir une subvention par lu bureau coordonnateur qui a accepté de payer une spécialiste du langage à raison de deux heures par semaine ainsi qu’une subvention pour acheter du matériel adapté à sa situation. Mon soulagement a été si grand quand j’ai appris que son cas avait été approuvé par le conseil d’administration. Rapidement, elle a commencé à rencontrer une spécialiste du langage qui m’envoyait des comptes-rendus à chaque séance. Je pouvais ainsi continuer les apprentissages à la maison. Il a fallu se conditionner et apprendre à tout notre entourage de lui laisser le temps de s’exprimer. On devait perdre l’habitude de lui dire: « montre-moi ce que tu veux! »

Progression fulgurante!

Peu de temps après ses débuts avec la spécialiste on pouvait déjà voir d’énormes progrès. Si vous aviez pu voir sa fierté quand elle arrivait à se faire comprendre plus facilement. Il faut savoir qu’elle était du genre à faire de réelles crises lorsque l’on ne la comprenait pas.  Un an plus tard, j’ai été la faire réévaluer par la même orthophoniste. La petite fille qui ne disait que 17 mots et sons avait maintenant un vocabulaire plus développé que la majorité des enfants de son âge. Tous les problèmes n’étaient pas réglés, plusieurs sons étaient encore très difficiles à émettre, mais c’était le jour et la nuit! Je ne peux qu’être confiante pour l’année à venir.

Malory commencera, en septembre, la prématernelle 4 ans. Comme elle est née en novembre, je la sens prête pour cela et ainsi, elle aura les services d’une orthophoniste régulièrement à l’école pour continuer sa progression.

Plusieurs me disaient qu’elle était trop jeune, d’attendre que cela se place. J’ai préféré écouter mon instinct de maman et je vous l’avoue, je ne le regrette tellement pas! Avoir attendu, Malory ne parlerait probablement pas encore, elle commencerait l’école avec un sérieux trouble du langage alors que maintenant son retard n’est que léger!

Elle a travaillé si fort, je suis si fière de ma petite, elle est prête pour son envol!

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Révision par: Annie Fournier

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