Je vous ai déjà parlé de ma fille de 9 ans, Alice. Petite fille enjouée, qui a un grand cœur et qui est pleine d’énergie, Alice a un TDA (trouble déficitaire de l’attention)! Certaines diront que tous les enfants des années 2000 en ont un, que c’est une mode! J’aurais sans doute dit la même chose il y a quelques années, mais je n’étais pas confrontée à cette situation. La réalité est toute autre quand on assiste à des échecs scolaires importants, à des comportements anxieux et à des situations simples qui deviennent des casse-têtes épouvantables. Ma belle Alice est prise au piège dans ce système. Dans sa tête, ça ne va pas logiquement. Alice est intelligente, il n’y a pas de doutes, mais sa compréhension et la nôtre sont difficiles à jumeler. Alors, imaginez tout ça dans le cadre scolaire que nous connaissons…
Mes choix, ses problèmes
Quand nous avons eu le diagnostic de TDA, je n’ai pas fait le saut, je n’ai pas pleuré et je n’ai pas eu peur. Honnêtement, j’étais soulagée. Étrangement, j’étais contente d’avoir une raison à ses problèmes. Même si je savais que la partie allait être ardue, je me disais qu’au moins, on avançait. À l’époque, Alice était en début de 2e année du primaire. Bien évidemment, nous avons dû recourir à la médication. Je n’étais pas contre, mais je n’étais pas pour non plus. Alice a été évaluée avec une neuropsychologue durant plusieurs séances. Suite à son rapport, la pédiatre a pu émettre le diagnostic.
Choisir de médicamenter son enfant
Alors, la saga des médicaments s’est amorcée. Alice est petite, très petite. Elle pèse à peine 46 livres pour ses 9 ans. La médication affecte le poids. Dans plusieurs cas, elle coupe l’appétit et fait perdre quelques livres. Alice n’a pas de poids en trop, donc la prudence était de mise. C’est tout un casse-tête et les parents qui vivent cette situation savent de quoi je parle! Bref, nous avons trouvé une combinaison acceptable après un an d’essais et d’erreurs. Ce n’est pas miraculeux, mais ça donne un petit coup de pouce. Alice ne se rend pas compte encore de l’ampleur de ses difficultés, mais elle sait qu’elle doit travailler plus fort que les autres.
Le poids de la différence
Parlant de ce poids, il est énorme! Même si je suis très consciente que l’école, c’est important, que toutes ces démarches joueront un rôle dans son avenir, je reste avec l’impression d’être dans le piège de l’enfant carré qu’on veut faire entrer dans le moule rond! On a beau pousser fort dessus, écraser les petits coins, rien ne fonctionne. C’est sans doute de petits moments de découragement parental, mais ça reste dur au quotidien.
Merci à l’enseignante
Alice est maintenant en 4e année. Elle est passée très proche de recommencer sa 3e année mais nous avons décidé de lui offrir la chance de réussir. J’ai fait une demande spéciale pour qu’elle soit avec une enseignante qui m’avait été chaudement recommandée. Je ne suis pas déçue de mon choix, cette femme est une passionnée et enseigner est sa vocation. Depuis le début de l’année, j’ai des communications très régulières avec l’enseignante et à chaque fois, je suis soulagée de savoir ma fille entre si bonnes mains. Je sais que ce sera difficile et qu’Alice aura beaucoup de travail à faire, mais quand on sait que notre enfant sera bien accompagné, c’est un poids de moins sur nos épaules de parents.
Alice est brillante, malgré ses petits défis du quotidien
Alice n’est pas moins brillante, elle a simplement une compréhension différente de la nôtre. Comme si l’information qu’elle reçoit ne va pas toujours dans les bons tiroirs. Elle a besoin d’aide pour classer tout ça. En tant que parents, on a parfois l’impression d’être dans le néant et on tente de trouver des pistes de solutions pour améliorer la situation. Pas de tout repos, je confirme! Je ne sais pas ce que l’avenir lui réserve. Mais je sais qu’elle aura toujours le soutien de ses parents et que je vais tout faire pour qu’elle chemine au travers de cette jungle scolaire. Rien n’est acquis et parfois, l’avenir peut nous surprendre!
Pour lire d’autres articles de Paule, cliquez ici.
Pour nous suivre sur Facebook, cliquez ici.
Révision: Élaine Sylvestre