Certains enfants ont le goût du défi au naturel et pour d’autres c’est plus difficile. Ce n’est pas parce que l’enfant ose des choses naturellement qu’il connaîtra automatiquement des réussites. Malheureusement, oser signifie parfois des échecs ou finalement rebrousser chemin à la dernière minute. J’ai justement vécu une situation de ce type dernièrement avec un de mes enfants. Le résultat attendu n’était pas au rendez-vous, mais l’expérience fut enrichissante.
Le Défi des Tout-Puissants, un défi de Leucan
Mes enfants ont eu une offre pour participer au « Défi des Tout-Puissants » de Leucan. Pour ce faire, il devait, avec d’autres enfants, réaliser un défi physique, c’est-à-dire tirer un avion et un camion de crème glacée. De plus, pour participer à l’événement, chaque enfant devait faire une récolte de dons pour Leucan. Je trouvais l’idée intéressante, mais pour moi il était important que mes enfants puissent choisir ou non de participer à l’événement. Après deux refus, j’ai eu un « ça m’intéresse » de ma plus jeune. Super! On passe à l’inscription et on partage un lien pour la récolte des fonds.
Très jeune, j’ai été sensibilisée à la cause des enfants malades. Dans mon enfance, nous récoltions des fonds chaque année pour la fibrose kystique. Je crois que ce sont des belles valeurs à transmettre à nos enfants lors que nous participons à ce genre d’événement. Par exemple, nous avons assisté au défi tête rasée de Leucan en mai dernier dans notre région. J’étais étonnée d’ailleurs de voir la participation de plusieurs jeunes filles à cet événement. Les occasions sont nombreuses et les petits gestes parviennent à de grandes choses.
Le jour du défi
Le jour J arrive alors! Nous nous présentons à l’événement à Saint-Hubert. Les enfants s’amusent, il y a plusieurs activités sur place et on regarde la compétition des adultes pour commencer. En après-midi, le défi des enfants commence par un entrainement. Ma fille semble heureuse de faire le réchauffement et tout allait bien. Phase 2 de l’entrainement : on tire une corde avec un poids. La première tentative ne fut pas gagnante. Ma fille revient vers moi en disant que la corde lui a fait mal aux mains. Je lui donne un petit conseil et elle retourne à l’action. La deuxième tentative semblait plus fructueuse. Les enfants se dirigent vers l’avion pour le premier défi.
On attend un peu en marge que son équipe commence. Finalement, ma fille revient vers nous avec des larmes en proclamant la peur du défi. On discute, on ne force pas la note, elle ne va tirer l’avion et le camion finalement. Surtout, on n’en fait pas un cas. On en profite pour aller au maquillage, tant désiré plus tôt dans la journée, et puis on quitte les lieux un peu plus tard.
Le défi après coup
À travers tout cela, je suis fière de ma fille. Elle a essayé et peut-être qu’une autre année elle participera pour vrai à l’événement. Elle a observé beaucoup de choses lors de cette journée, elle a vu des femmes et des hommes s’impliquer socialement pour une cause sociale. C’est déjà beaucoup pour une jeune fille de 4 ans. On grandit à travers les petits défis. Échec ou réussite importe peu, l’important c’est d’avancer à sa façon.
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