Le temps des fêtes est une période avec laquelle j’entretiens un rapport amour-haine plutôt intense. Mes parents étant divorcés depuis ma tendre enfance, j’étais souvent déchirée entre les nombreuses réceptions organisées, la plupart du temps, dans des villes complètements différentes et au même moment. La situation ne s’est pas améliorée lorsque j’ai eu à combiner les fêtes de mon conjoint aux miennes. J’avais constamment l’impression de manquer le plus important à force de courir d’un endroit à l’autre pour essayer de satisfaire tout le monde.
Mais, j’ai quand même toujours apprécié la magie de Noël, les lumières, la nourriture (surtout la nourriture en fait) et évidemment, les cadeaux!
Par contre, plus je vieillis, plus je remarque que cette belle fête est aussi une merveilleuse occasion de surconsommer à l’excès.
Les Noëls de mon enfance
On va se le dire, le Noël traditionnel des années 80-90, ce n’était pas le plus écologique. Nous avons probablement, pour la plupart, connu les Noël où les emballages et le papier cadeau rendaient une bonne partie du plancher autour du sapin complètement invisible. Il y avait de la nourriture en quantité phénoménale (alias les restants de dinde qu’on mange ensuite pendant 2 mois) et les bouteilles de divers breuvages, alcoolisés ou non, qui traînent un peu partout dans la maison. Que dire des milliers de jouets en plastique, provenant de Chine, qui brisaient au bout de trois jours.
C’était l’époque de tous les excès! Et je me trouve chanceuse d’avoir vécu ce genre de Noël, d’autres, probablement, avaient droit à beaucoup moins.
Je ne m’en plains pas. Par contre, je pense qu’il est maintenant possible, surtout avec nos connaissances actuelles, de faire de Noël une fête un peu plus responsable.
La nourriture, on consomme de façon plus locale
Je suis une gourmande, j’aime (trop) la bouffe. Alors, je ne pense pas réduire la quantité de nourriture, surtout pas dans le temps des fêtes. J’aime manger et recevoir les gens avec de la variété. Par contre, j’essaie de consommer plus local. Je privilégie les petits producteurs, qui sont, en général, de très bon conseillers et peuvent aider à trouver une recette complètement décadente pour apprêter leurs produits.
De plus, j’essaie de faire des achats en vrac et d’utiliser des contenants réutilisables. Et finalement, je m’assure d’avoir le moins de pertes possible. Surconsommer pour Noël oui, je m’y résigne, mais pas de gaspillage!
Plusieurs cuisiniers blogueurs ont des tonnes de bonnes idées pour réutiliser les restants des fêtes. Et sinon, congeler les restes, ça fait toujours des repas de moins à préparer plus tard.
Les rafraîchissements
Encore une fois, il y a moyen de faire en sorte que nos breuvages soient plus responsables. Outre le fait qu’il faut être responsable avec l’alcool (n’oubliez pas Nez-Rouge en cas de besoin), l’idée la plus logique ici serait de réduire l’emballage. Donc, on évite les formats individuels (qui de toute façon coûtent plus cher) et on opte plutôt pour les plus grosses portions. Pourquoi ne pas en profiter pour revisiter les recettes de breuvages maison? Un petit punch, c’est toujours agréable. On utilise évidemment des verres non-jetables, c’est le moment de demander de l’aide pour la vaisselle!
Les cadeaux
Vous vous en souvenez peut-être, j’ai quatre enfants. Ce qui veut dire que les cadeaux, c’est un obstacle à franchir. Non seulement leur quantité est habituellement démesurée (surtout que deux de mes enfants sont nés en décembre, donc on a les cadeaux d’anniversaire à gérer dans le même mois), mais en plus, comme ils sont rapprochés en âge, le choix est plutôt limité car ils finissent par tous vouloir plus ou moins la même chose.
J’essaie donc de limiter la quantité de cadeaux que j’offre, mais aussi, celle que les autres offrent à mes enfants (j’essaie encore de modérer les ardeurs des grands-mamans). J’y vais le plus possible vers des choses durables ou des cadeaux que tous peuvent utiliser en même temps, comme des jeux de société.
Encore une fois, j’essaie d’acheter local le plus possible. C’est parfois un peu plus coûteux, mais souvent, la qualité est nettement meilleure, donc au final, c’est un meilleur investissement.
Je n’ai malheureusement pas encore trouvé de remède miracle à l’accumulation de jouets et de cadeaux. Par contre, je me fais un point d’honneur de régulièrement faire le tri et de redonner ou de vendre les jouets qui sont encore en bon état.
L’emballage
Ma nouveauté cette année, ce sera de travailler sur un emballage plus écologique et, disons-le, plus sur le long terme. Étant un peu une maman bricoleuse, j’ai amassé, au fil des ans, différentes retailles de tissus (merci costumes d’Halloween). Je pense donc me lancer dans l’emballage de type furoshiki.
Comme décrit dans cet article, le furoshiki est un art japonais qui consiste simplement à emballer les objets dans du tissu. Il existe évidemment différents types de nouages. Cette année, je vais peut-être me contenter de faire une belle poche avec une boucle sur le dessus. On verra bien!
Il y a aussi d’autres alternatives déjà préfabriquées pour les mamans moins adeptes des travaux manuels. On peut facilement trouver, sur des sites comme Etsy, différents types d’emballage en tissu réutilisables ou de poches de Père-Noël vraiment magnifiques. Je vais peut-être me laisser tenter par ceux-ci pour les cadeaux que je vais offrir aux personnes qui vont me recevoir (cadeau qui seront probablement faits par moi et gourmands).
Sans pression
Je vais donc essayer d’avoir un Noël un peu plus écologique et responsable. Mais, je vais quand même m’assurer de ne pas me mettre trop de pression. Comme décrit dans cet autre article, Noël doit rester magique et amusant, autant pour les petits, que les grands enfants.
Je vais donc seulement essayer de faire des choix plus éclairés et durables, afin de mettre un peu de lucidité sur la table, entre la dinde et les atocas.
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Révision : Karine Perreault