Depuis que j’ai eu la chance de devenir maman il y a de cela 13 ans maintenant, mes nuits sont courtes. Elles ne sont pas courtes parce que mes enfants ne dorment pas ou parce qu’ils dorment mal. Elles sont courtes parce que je fais de l’anxiété et que je ne dors plus ou presque… Je veux dormir!
Souvent, après le souper, j’entends l’appel de Morphée. Je devrais aller au lit, mais je dois finir la vaisselle, le lavage et le ménage. Je vais même prendre une marche le plus souvent possible, juste pour prendre soin de moi. Et puis, après tout, est-ce que je vais vraiment me coucher à 19 h? Après, la routine des enfants arrive : les dents, la lecture, le dodo. Et, encore un petit moment à nous, une petite émission avec mon mari.
Quand vient le temps d’aller dormir…
Quand 22 h sonne, je quitte le salon pour mon lit… et puis rien! Je ne m’endors plus! Chaque son, chaque soupir, chaque souffle de vent et chaque craquement me fait voyager. Est-ce qu’il y a un intrus dans la maison? Est-ce ce que mes enfants dorment? Et quand il n’y a pas de bruit, ne vous en faites pas, ce n’est pas les sujets qui manquent! Est-ce que mon fils va se faire de nouveaux amis? Est-ce ce que ma fille a un trouble d’apprentissage? Est-ce qu’il va faire beau demain? Où irons-nous passer les vacances? Alors, je me mets à réciter des prières (en passant je ne suis pas du tout pratiquante. Je veux juste dormir). Je me dis que ça va me changer les idées de réciter des « Notre Père ».
Je m’inquiète pour tout. Le quotidien, le budget, le travail, les relations familiales et amicales, les parents qui vieillissent. Je ne fais pas que m’inquiéter, j’essaie de me projeter dans l’avenir. Est-ce qu’on va déménager? Est-ce que je vais changer de travail? Est-ce que je vais acheter une nouvelle voiture? Qu’est-ce qu’on mange demain?
Quand la chance est de mon côté et que je trouve sommeil rapidement…
Et puis rien… Quand je suis chanceuse, je ne dois pas affronter cette étape, alors que parfois il n’y a rien à faire: je tourne, tourne et tourne dans mon lit. Parfois, je me relève, je vais prendre un verre d’eau et j’espère enfin trouver le sommeil. Des questions, j’en ai des tonnes, une multitude de questions qui trouveront réponse au moment propice. Mais pourquoi ai-je besoin de chercher des réponses entre 22 h et 6 h? Parfois, j’arrive à m’endormir rapidement et souvent j’ai le malheur d’aller faire pipi vers 3 h. Et voilà, c’est fini pour la nuit, je ne m’endors plus.
Plusieurs personnes me demandent pourquoi je me questionne sur des choses hors de mon contrôle et auxquelles je ne peux rien changer. On me conseille de dormir afin d’être en meilleure forme pour affronter les défis, mais je n’y arrive pas! Je n’arrive pas à me libérer l’esprit complètement. J’aimerais tellement ça, mais je n’y arrive pas.
Pourquoi je dormais mieux avant?
Avant d’avoir des enfants, je me laissais bercer par le courant alors que maintenant j’en suis incapable… Pourquoi? Pourquoi est-ce que je n’arrive plus à faire confiance à la vie les yeux fermés? Je sais bien que même si je pense et réfléchis à toutes les hypothèses de la vie, ça n’y changera absolument rien, mais c’est plus fort que moi.
C’est ma bibitte intérieure, celle dont j’aimerais bien me débarrasser. Si j’y arrivais, je gagnerais quelques heures de sommeil supplémentaires… Je suis quand même chanceuse puisque cela survient par petites périodes. Par exemple, depuis que j’ai écrit cet article, je dors comme un bébé! On dirait que j’ai réussi à chasser le “monstre”, mais jusqu’à quand?
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Révision : Karine Perreault