Les relations à distance, non merci, j’ai assez donné. Ce n’est pas qu’une mauvaise expérience est venue assombrir le tableau. Laissez-moi vous racontez l’histoire de mes deux relations, simplement, sans flaflas. À 30 ans d’intervalle, ces relations ont été tellement différentes.
Il faut dire que j’ai toujours été très attirée par les autres nationalités. Connaître autre chose que mon petit monde mettait du piquant dans mon univers assez monotone. J’étais une femme romantique et un peu naïve qui voyait avant tout le bien autour d’elle. Il faut dire qu’à ce moment-là, le sujet n’était pas à la une des médias. Bref, un cocktail parfait pour vivre un amour à distance.
1er amour à distance
Donc, il y a 45 ans, lors d’un voyage au Maroc, j’ai rencontré un bel homme avec de belles manières, magicien de surcroît, et hop! mon petit coeur a fait trois bonds. S’en est suivi 2 ans d’appels et de courrier, que je garde encore dans ma boîte à souvenirs. Les réseaux sociaux n’étant pas ce qu’ils sont aujourd’hui, la réception d’une lettre et les appels coûteux ont rendu l’attente interminable. Finalement, mon beau Brummell est arrivé au Canada avec un visa de touriste et un mois plus tard, nous étions mariés. Il a reçu son permis de résidence et de travail par la suite. Malgré certaines difficultés, je peux dire que tout s’est assez bien passé: aucun formulaire à remplir, ni aucun déboursé, sauf quelques sous pour la paperasse. Nous avons fondé une famille et avons eu 2 enfants. Vingt-quatre années de hauts et de bas qui se sont soldées par un divorce. Rien à voir avec nos différences ethniques, nous n’avions pas évolué au même rythme, un point c’est tout.
2ième amour à distance
Trois années plus tard, après avoir pansé mes blessures, les plages de Cuba ont attiré mon attention, et avec lui, mon goût de l’aventure. Un chanteur cubain, oh la la, rien de moins, représentait pour moi l’exotisme à son paroxysme. Mais là, Cuba étant Cuba, rien n’était facile. On ne sort pas de ce pays comme on veut. Je me demande encore pourquoi être tombée sur l’un des endroits le plus difficile d’accès au monde. Oh je sais, c’est paradisiaque lorsque l’on va dans un tout-inclus. Mais croyez-moi, c’est pour cacher la misère et tout ce qui se trame derrière cette façade. Donc pour lui, ce sera une suite d’allers-retours, de séjours assez mouvementés, d’appels très onéreux, internet n’étant pas accessible (encore faut-il avoir un ordinateur). Et après quelques années, qui prend mari prend pays. Ah! Amour quand tu nous tiens! Mon mari ne voulant pas venir s’installer au Canada, c’est moi qui ai passé des séjours prolongés auprès de lui. Que dire de tout ce à quoi j’ai dû m’habituer. Je vous fais grâce de tout ceci pour le moment, cela pourrait être le sujet d’un autre texte. Malgré tout, j’y ai vécu des moments inoubliables.
Et maintenant
Que ce soit au Maroc, à Cuba ou ailleurs, partout, nous rencontrons des gens avec qui nous avons des affinités. Puis un jour, nous prenons de l’âge, l’adaptation devient plus ardue, les petits-enfants viennent s’ajouter, nous voyons notre avenir différemment. Puis, nous nous rendons soudain compte, que la plupart du temps, nous vivons une vie où l’autre est exclu et nous devons alors prendre une décision importante: une séparation inévitable.
J’assume mes choix et je ne regrette rien de ce que j’ai vécu. Je ne ferme pas la porte à l’amour, mais celui-là je le veux tout près de moi, québécois ou autre, peu importe. Je veux une relation imprégnée de tendresse où mon homme vivra à mes côtés en permanence. Si je ne le trouve pas, je ne garde aucun regret. Une relation à distance, non merci, j’ai assez donné.
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Révisé par: Caroline Robert