Ton accouchement, ça s’est passé comment?

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Il y a la vraie question, celle qui est posée pour entendre avec bienveillance le partage de la femme qui vient de vivre un moment inoubliable de sa vie, et il y a la question qui est posée dans le but de juger la « procédure ». Je me prépare à mon second accouchement. Je me prépare donc à entendre à nouveau cette question qui, tout dépendamment par qui et comment elle est posée, peut me faire plaisir ou me faire grogner. À mon premier accouchement, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’avais des peurs, comme bien des femmes, alors j’ai porté mes lectures sur des histoires d’accouchement positives (car on entend souvent les histoires douloureuses – en tout cas, ce sont elles qui marquent les esprits rapidement). Bref, j’ai tenté de surmonter mes peurs du mieux que j’ai pu pour apprendre à faire confiance à mon corps. J’ai aussi pris la décision que j’allais vivre mon accouchement comme il se présenterait, donc je désirais tenter d’accoucher naturellement au départ tout en étant ouverte – sans jugement – à la possibilité de recourir à l’épidurale au besoin. De toute façon, lorsqu’on accouche, on n’a plus de contrôle, alors on n’a pas le choix de laisser aller bien des choses (et souvent, c’est ce qui nous crée des peurs avant le grand moment). Finalement, mon accouchement a été long (27 heures), donc après 12 heures de vives contractions, j’ai demandé l’épidurale et j’ai eu un soulagement immédiat. J’ai donc pu prendre un peu de repos et de répit jusqu’aux poussées. C’était mon choix de le vivre comme ça.

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Crédit photo: Pixabay

Accouchement naturel ou avec péridural : un choix personnel qui peut déranger

Maintenant, j’entends plusieurs conversations concernant « LA » meilleure façon d’accoucher. Certaines disent avec mépris qu’ils ne comprennent pas pourquoi des femmes n’utilisent pas immédiatement l’épidurale, alors que d’autres prônent un accouchement dit « naturel ». J’ai même entendu une femme ayant subi une césarienne dire que certains se désolaient, car elle n’avait pas vécu « un vrai » accouchement. Certaines déconseillent les hôpitaux et d’autres boudent les accouchements dans les maisons de naissance. On est toutes un peu (ou beaucoup) sensibles lorsqu’on se fait juger ou pointer la « bonne » direction, celle que l’on n’a pas suivie. Et ces commentaires, même si parfois ils n’ont l’air de rien, peuvent faire très mal.

Pour moi, chaque naissance se vit différemment, aux désirs et aux volontés de chaque femme. Bien sûr, nous avons toutes nos préférences et nous faisons nos choix, mais le jugement des autres est souvent rapide. Chaque femme a son histoire, son vécu et ses préférences. Chaque femme prend la décision qui est la meilleure pour elle. Il faut lui faire confiance.

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Crédit photo : Pixabay

S’écouter et se faire confiance

Finalement, je ne sais toujours pas ce qui se passera pour mon second accouchement. Je sais que j’accoucherai à l’hôpital, car je fais du diabète de grossesse et j’ai un suivi particulier. Ça me plaît comme ça. Je ne sais pas si je prendrai l’épidurale ou non. Ce que je sais, c’est que je veux me faire confiance lorsque je devrai faire des choix à ce moment-là. Je ne veux pas plaire (ou déplaire) à un groupe de gens qui ne jurent que par LEUR façon d’accoucher. Si je m’écoute et que j’écoute mon corps, je sais que je prendrai la bonne décision au bon moment. LA décision qui ME convient.

Je vous souhaite à toutes un bel accouchement : un qui vous ressemble et/ou qui est le mieux dans la situation qui se présentera à vous. Je vous souhaite de vous faire confiance et de faire une des plus belles rencontres de votre vie!

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Révision : Carine Paradis

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