Bonne Journée internationale de la femme à… mon amie
par Mélanie Trudeau
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, j’avais envie, cette année, de rendre hommage à une femme de mon entourage qui le mérite amplement. Cette personne est une amie merveilleuse depuis plus de 20 ans, une femme remarquable toujours pleine d’idées et d’énergie, une amoureuse attentionnée, une enseignante dévouée et stimulante. Et une maman. En fait, depuis les 3 dernières années et demie, SURTOUT une maman. Je dis «surtout» parce que mon amie est maman de 4 enfants. On imagine bien que 4 enfants, c’est du sport; mais quand ils arrivent en «batch» de deux chaque fois, c’est tout simplement un tsunami continuel. Oui, vous avez bien lu : aujourd’hui, je rends hommage à une amie qui est maman de 2 couples de jumeaux !
Je vous entends d’ici : «Fécondation in vitro ?» Nenon, mon amie est une extraordinaire productrice de bébé en double. Elle a donné naissance à des jumelles d’abord, puis à un garçon et une fille 2 ans plus tard. 26 mois, 4 enfants. VLAN !
Je lui rends hommage parce qu’elle ne l’a pas eu facile, et parce qu’aujourd’hui encore il y a beaucoup de jours pas faciles. Bébés qui tardent à faire leurs nuits, gestion de crises, boires, couches, ménage, lavage… tout ça amène son lot de fatigue. Je le vois bien qu’elle est fatiguée et qu’elle a l’impression de ne pas avoir une minute à elle et de ne pas être à la hauteur avec ses enfants. Ses journées sont réglées au quart de tour et débutent sur les chapeaux de roues. Comme son conjoint commence à travailler très tôt, elle se retrouve à gérer les matins toute seule. Quatre enfants à réveiller et à habiller, dont deux qui ne marchent pas encore. Quatre caractères à gérer. Quatre habits de neige à enfiler (ou 5, ou 6, ou 7, selon le nombre d’enfants qui se déshabillent entre-temps, j’imagine).
Le soir, il arrive parfois qu’elle se retrouve seule pour tout gérer également. Une fois, j’étais chez elle et à trois (elle, son conjoint et moi), il me semble qu’on manquait de bras. Imaginez toute seule ! On fait quoi quand c’est l’heure de coucher les plus vieilles et que les deux autres pleurent parce que l’un a faim et que l’autre veut être absolument dans les bras ?
Et ça, c’est sans parler des maladies. Un épisode de gastro s’est pointé le bout du nez récemment. 4 enfants malades, dont 2 bébés, personne ne veut vivre ça.
Malgré cela, elle tient le fort. Malgré cela, elle trouve le temps de faire des épiceries santé et de cuisiner des repas sains pour toute la famille. Malgré cela, elle a décidé de retourner au travail pour vivre sa passion. Malgré cela, elle trouve le temps de voir des amis. Malgré cela, elle trouve le temps d’organiser les fêtes de ses enfants, des fêtes à thème, avec mille décorations et un paquet de ballons. Et, le pire, c’est que malgré cela, elle a réussi à perdre du poids (elle fait chier, hein ?!).
Je veux te dire, mon amie, que tu es remarquable et que je t’admire énormément. Malgré ton horaire ultra chargé, je suis presque certaine que tu réussis à accomplir plus de choses que moi dans une journée. Je veux te dire, mon amie, que tes enfants sont chanceux d’avoir une mère comme toi. En fait, ils n’auraient pas pu tomber sur mieux. Tu fais énormément pour eux, et même si tu dis toujours que tu n’as pas le choix de faire tout ça, dis-toi bien que tu pourrais baisser les bras et tout laisser tomber. À la place, tu donnes ton 110% afin que tes enfants ne manquent de rien et que ton foyer soit agréable, jusqu’à t’oublier. Je veux te dire, mon amie, de cesser de te culpabiliser, de te demander si tu en fais assez et si tu le fais correctement. Tu es parfaite.
Je veux te dire, mon amie, qu’un jour la vie sera plus calme. Les grasses matinées reviendront. Les journées shopping sans enfants aussi. Les soirées au cinéma seront plus spontanées et ne requerront plus autant d’organisation. Tu recommenceras à te sentir plus femme et un peu moins maman. Les voyages feront à nouveau partie de ta vie. D’ici là, ne l’oublie pas : tu es parfaite.
Bonne Journée internationale de la femme à… cette infirmière
par Marie-Christine Jalbert
Il y a trois ans, j’ai connu une femme douce, compréhensive, gentille et attentionnée. Je ne connais que son prénom : Maria. Il y a trois ans, j’accouchais par césarienne d’urgence d’un bébé prématuré. À quelques minutes de vie, il a arrêté de respirer. Les médecins ne me donnaient aucun espoir quant à sa survie. Sans l’avoir rencontré, on m’informait que mon fils quittait l’établissement où j’étais hospitalisée pour être confié aux soins de l’hôpital de Montréal pour enfants. L’équipe de transport était en route. J’ai pleuré longtemps. Puis, un petit bout de femme est entrée dans ma chambre, accompagnée de l’incubateur où logeait mon fils, la prunelle de mes yeux. Elle me l’a présenté, sans avoir consulté les médecins. Elle me l’a amené, en dérogeant aux standards établis. Elle est même allée jusqu’à ouvrir une des petites portes rondes de son incubateur, a pris ma main et m’a laissée le toucher. Cinq minutes inoubliables. Des larmes coulaient sur mes joues, j’étais triste mais heureuse de l’entrevoir enfin.
J’ai revu cette infirmière à l’hôpital où mon fils a été sauvé. Elle s’est occupée de lui, mais aussi de moi, de nous, ses parents. Elle nous a encouragés, nous a consolés, nous a tout simplement souri, nous a parlé. Je savais que mon fils était entre bonnes mains quand je quittais le centre hospitalier. Puis, elle nous a offert un livre pour nous inciter à faire la lecture à notre enfant. Elle l’a dédicacé. Il n’y a pas une journée où je ne remercie pas la vie de l’avoir mise sur mon chemin. C’est une femme extraordinaire, une infirmière dévouée. Je garderai toujours son souvenir dans mon cœur, car c’est elle qui m’a redonné l’espoir que j’avais perdu.
Crédit photo : Mademoiselle.maman (photo 2)