Savoir faire confiance à notre petit
par Marie-Claude
Mon fils a maintenant 1 an et demi. Il marche et court sans problème, il suit (presque) toujours nos directives et il ne s’aventure jamais bien loin (« Oui, maman te regarde. »). Par contre, je vois bien que son désir d’indépendance augmente de jour en jour.
Depuis quelques semaines, Monsieur veut de moins en moins qu’on utilise sa poussette; il peut marcher tout seul, bon! Ainsi, il s’arrête à sa guise pour observer quelque chose qui a attiré son attention (Un autobus! Un avion!). Et lorsqu’il en a assez, il décide par lui-même qu’il est temps de retourner se faire promener.
Je m’assure toutefois qu’il reste toujours près de moi et j’impose une condition non-négociable : dans la rue, on se tient par la main, sinon c’est dans les bras ou dans la poussette. Je lui montre la différence entre le trottoir et la rue, j’essaie de lui expliquer les feux de circulation et je le fais se tasser lorsque quelqu’un veut passer. Je suis aussi hyper-vigilante; un accident est si vite arrivé.
Même chose pour les escaliers. Mon petit homme veut maintenant monter et descendre « seul », en nous tenant une main et en agrippant la main courante de l’autre. Il a commencé à quatre pattes il y a à peine quelques semaines, et voilà qu’il peut presque le faire seul. Il comprend même le concept d’ « un pied à la fois » et nous attend toujours avant de commencer sa descente.
Pour sa sécurité, je suis toujours derrière lui, prête à intervenir en cas de chute. Il s’est déjà cogné la tête sur les barreaux de notre escalier (rien de grave), mais n’est encore jamais tombé, heureusement! Je redoute ce jour, même si je sais que probablement 99 % des enfants sont passés par là.
Un dernier exemple? La nourriture. J’en ai déjà parlé dans un ancien article : mon fils n’a jamais voulu qu’on le nourrisse. Tout ce qui entre dans sa bouche doit d’abord passer par lui. C’est vraiment pratique de ne pas avoir à faire de purée et nourrir son enfant, mais c’est toujours angoissant de voir son bébé de sept mois gérer un morceau de viande ou de légume.
Mon petit champion a toujours su recracher instinctivement une bouchée trop grosse ou qui se mâchait mal. J’avais cependant un œil sur lui en tout temps, avec en tête les notions de réanimation et de dégagement des voies respiratoires (c’est toujours pratique à savoir, pas juste pour un bébé par ailleurs).
Je suis le genre de femme qui aime tout contrôler dans son environnement. Avec un enfant, j’ai vite appris que c’est impossible. Je me mords encore quotidiennement les doigts (et la langue) pour ne pas trop intervenir dans les aventures de mon fils. Je veux lui permettre d’apprendre par lui-même… Mais, bon, je ne suis jamais loin pour lui éviter de se cogner ou de tomber. Et si j’arrive trop tard, il y a toujours le bon vieux « bisou qui guérit tout » J!
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