Ma réalité
par Marie-Claude
Ma première expérience de cododo est arrivée lorsque mon petit homme avait un peu moins d’un jour. Il faisait nuit, le va-et-vient incessant des infirmières et les pleurs de mon bébé couché dans son petit lit de plastique me réveillaient aussitôt que je réussissais à m’assoupir, et je pouvais difficilement me lever pour consoler mon enfant puisque j’avais subi une césarienne.
Après des heures à demander à mon mari de me donner le bébé, de le recoucher, de me le redonner (le tout entrecoupé de prises de pouls et de “Reposez-vous, madame”), j’ai décidé de faire ce que j’avais lu de ne jamais faire pendant les neuf derniers mois : j’ai cododoté.
Je me suis fait un petit coussin avec ma veste de laine du côté fermé du lit, j’ai confortablement installé mon bébé dans le creux de mon bras de ce même côté et, magie (!), nous nous sommes tous deux assoupis et avons dormi notre plus long laps de temps depuis notre rencontre.
Une fois à la maison, j’ai d’abord installé mon petit homme dans son propre lit, dans notre chambre. Puis, lorsqu’il a eu environ 4 mois, j’ai capitulé et il a eu accès à notre lit familial. Au fil du temps, j’ai ajouté une, puis deux barrières de sécurité lorsqu’il a commencé à bouger dans son sommeil. Je me suis toujours assurée que rien ne pouvait restreindre ses mouvements ou sa respiration.
Cela fait maintenant plus de 14 mois que nous cododotons en famille, en toute sécurité et en harmonie, et c’est la meilleure décision que j’ai prise par rapport à notre sommeil. L’allaitement s’en trouve facilité, je me réveille au moindre changement de respiration de mon petit homme et nous sommes bien collés au chaud! Et, surtout, je dors bien!
Certains nous demandent, à mon mari et moi, quand nous allons arrêter de cododoter. Eh bien, quand notre fils le voudra, tout simplement. Bien assez vite, il voudra son indépendance. Pour l’instant, nous profitons de chaque instant et nous n’avons aucun regret.
P.S. Cet article n’a pas pour but de convaincre quiconque de cododoter ou pas, mais plutôt de démontrer que tous les choix sont envisageables pourvu que le bébé soit en sécurité et heureux. Sur ce, bon (co)dodo! 😉